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1915: l'hécatombe

 

 En 4 mois de guerre, la France a déjà perdu près de 300 000 soldats. Dès l'automne 1914, des deux côtés, on a commencé à s'enterrer dans les tranchées ; partout sur le front, les refuges français restent rudimentaires car pour l'état-major, le poilu n'a pas vocation à y demeurer. Joffre entend reprendre l'offensive en misant sur la relève.

Depuis le mois décembre 1914, la classe 1915 est déjà à l'instruction ;quelques semaines de préparation pour affronter l'ennemi selon un calendrier déjà fixé: la grande offensive est fixée pour février 1915. Le plus souvent, les soldats lancés à l'assaut des positions ennemies vont se faire massacrer ; les Allemands sont solidement installés et soutenus par une puissance de feu supérieure. Toutes ces tentatives échouent au prix de pertes effroyables.

 

. « Ceux de Bédée » sont 36 à tomber sur la seule année 1915, lors des 4 grandes offensives françaises ; de nombreux survivants de 1914 ont déjà changé de régiment pour « boucher les trous » et sont désormais beaucoup plus éparpillés sur le front.

-« La 1ère offensive commence en Champagne, avec des attaques secondaires en Artois le 15 février pour se terminer le 18 mars ». Elle a seulement pour résultat une avance de 2 à 3kms

. -« La 2è, du 9 mai au 18 juin, porte principalement sur les lignes de l'Artois et se traduit par une progression de 4 kms .» -

« La 3è, d'automne, de nouveau en Champagne » ; -

« Enfin, la 4è, synchronisée avec la précédente, du 25 septembre au 11 octobre, aligne les franco-britanniques en Artois, pour les faire avancer, au prix de lourdes pertes, de 2 kms seulement ». (P. Miquel – Les Poilus)

 

Pour les Bédéens comme pour les autres poilus, Français ou Allemands, 1915 marque vraiment la fin d'une illusion, celle d'une percée qui marquerait un tournant décisif dans la guerre.

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