top of page

1917: et cette guerre qui ne veut pas finir....

Au 1er janvier, l'armée française a presque perdu 1 million de ses hommes. Et cette guerre ne veut toujours pas s'achever ; les hommes passent leur 3è hiver loin de leur foyer ; ils sont exténués et frigorifiés ; l'élan retrouvé au lendemain de la « victoire de Verdun » est déjà loin derrière eux et dans les tranchées la colère gronde. « La victoire, nous nous en moquons comme de notre première culotte. Ce qui nous intéresse, c'est la fin des hostilités » (parole de poilu) rapporte Pierre Miquel (« les poilus »). En ce début d'année, les offensives sont rares ; Nivelle a remplacé Joffre et mise sur une reprise des attaques en s'appuyant sur une armée réorganisée et modernisée à grands renforts d'équipements en armes. La France se convertit à la guerre moderne et Nivelle entend incarner l' « esprit offensif ». On campe donc sur ses positions avant de passer à l'attaque: Nivelle programme son offensive principale dans l'Aisne pour le printemps. On en connaît l'issue militaire et ses conséquences sur le moral déjà éprouvé des troupes. " A bas la guerre"! entend-on de plus en plus sur le front. 

Mais pour le Commandement, il est hors de question de "s'attendrir" car le conflit change d'envergure avec l'entrée en guerre des Etats-Unis. La guerre à outrance doit continuer! Plus belle sera la victoire,dit-on....à la fin de l'année...1918.

 

 

"Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,

On va r'prendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile.

Mais c'est bien fini, on en a assez,

Personn' ne veut plus marcher,

Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots.

Même sans tambour, même sans trompette,

On s'en va là haut en baissant la tête.

 

Refrain

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes.

C'est bien fini, c'est pour toujours,

De cette guerre infâme.

C'est à Craonne, sur le plateau,

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

C'est nous les sacrifiés !"

 

                                           Extrait Chanson de Craonne (anonyme)

 

bottom of page