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Deux déserteurs polonais...

Un peu plus à l'Ouest sur le front, on trouve mention du seul Bédéen tombé dans la Somme en 1917. Notre homme est MARCEL TANVET ; avec le 116è Régiment d'Infanterie, il est monté en première ligne à Verdun et au Chemin des Dames.

 

Le 22-23 juillet le 116è arrive au Nord-Ouest de Saint Quentin pour relever le 19è RI. L'Historique du Régiment est très pressé sur les circonstances de la mort de Marcel TANVET, le 10 août à 14h : » Jusqu'au 10 août, les journées et les nuits sont marquées par une grande activité des deux artilleries.

Deux déserteurs annoncent, le 30 juillet qu'une attaque ennemie est imminente » !??? Deux déserteurs ? Le Journal de Marches et Opérations (JMO) précise ce fait : « deux soldats allemands se présentent pour se rendre – Fayet Sud-. Sur un signe de la sentinelle, ils gagnent notre tranchée de première ligne. Ils donnent des renseignements sur une attaque projetée des Allemands qui aurait lieu le 28. Cette attaque a été ajournée et doit avoir lieu incessamment ».

Le JMO nous apprend un peu plus loin qu'il s'agit précisément de deux déserteurs polonais ; les deux hommes parlent et c'est sans surprise que le 10 août, à 10h du matin,« l'attaque d'infanterie se déclenche par un temps éclair » ; le front devient une fournaise ; des « obus de tous calibres » s'abattent sur les premières lignes françaises ainsi que des « obus toxiques » comme une « avalanche » ; on utilise toute la panoplie des armes modernes, des « grenades à ailettes », « minen » (petite bombes)... La suite des opérations est classique : le feu d'artillerie cesse et l'assaut a lieu. Le JMO poursuit : "les Allemands profitant de ce que nos hommes sont tués, blessés ou ensevelis ou bébétés par ce bombardement, font irruption dans nos tranchées à proximité desquelles ils avaient groupé quatre compagnies d'attaque et leurs troupes d'assaut ». Ainsi, si les révélations des déserteurs ont permis aux 116è de rester sur ses gardes,  l'opération paraît mal engagée  : les Allemands ont enfoncé les lignes françaises ; les morts sont nombreux mais Marcel TANVET est encore en vie et participe à une contre-attaque ; avec sa compagnie, il enlève plusieurs « barricades » et progresse... L'heure du décès est fixé à 14h, au début donc de l'initiative française. A la tomlbée du jour, le 116è a reconquis presque toutes ses positions. A la suite de ces combats du Fayet, la 10è Compagnie de Marcel TANVET, est citée à l'ordre de l'Armée en ces termes : « a mené, pendant toute la journée du 10 août une brillante contre-attaque, progressant pied à pied à la grenade, au prix des plus grands sacrifices. En dépit des pklus violents bombardements, a réussi à s'emparer d'un point d'appui qui a permis à notrecontre-attaque du 11 de rétablir intégralement notre ligne. A rpis un lance-bombes ». Le régiment de Marcel TANVET est relevé le 12.

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