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la bataille de la SOMME

Des ''bleus'' de Bédée sont déjà tombés en 1914 dans la région d'Amiens au moment de la ''course à la mer''. Deux soldats tomberont en août et septembre 1916 : PIERRE HAMON et JEAN TANOUX. Les combats vont perdurer dans la Somme jusqu'en 1918.

A la suite des offensives allemandes sur Verdun à partir du 21 février,Joffre a allégé cette partie du front pour tenir coûte que coûte à Verdun.Ce n'est donc qu'à partir du 1er juillet que l'état major lance, conjointement avec les troupes britanniques, la célèbre bataille de la Somme.

C'est une boucherie... Au soir du 1er juillet, les Britanniques ont perdu 20 000 soldats et près de 40 000 blessés, pour des gains presque nuls. La progression française ne peut se développer seule, le rythme ralentit. On abandonne rapidement l'idée d'une rupture du front ; Une bataille d'usure commence, elle dure plus de 2 mois, avec des pertes très lourdes.

 

PIERRE HAMON perd la vie au milieu de l'été, le 9 août 1916.

Incorporé en mai 1915, notre 2è classe arrive en renfort à Verdun en mars 1916. Presque toute la France combattante passera par Verdun ; son régiment, le 44è RI est relevé dès le mois suivant en raison d'un « état sanitaire extrêmement précaire » ; on vit dans la boue en permanence. Le régiment arrive dans la Somme trois semaines après le début des combats. Pierre HAMON est « à l'avant-garde » (Historique). Le 9 août, jour fatal pour notre bédéen, « le régiment reçoit l'ordre de se rendre à la tranchée de la Pépinière ([commune de Jumel])et d'y prendre des dispositions pour attaquer »(JMO) ; l'attaque commence à 18h15. Les Allemands ripostent aussitôt par « une vive fusillade et des feux croisés de mitrailleuses » ; malgré l'appui d'une compagnie, à la nuit tombée, « les résultats sont nuls »(JMO). Le JMO poursuit : « l'insuccès est dû au fait que l'attaque n'a été soutenue ni à gauche, ni à droite »... Une impréparation qui coûte la vie à de nombreux soldats, dont Pierre HAMON : celui-ci figure sur la liste des blessés et succombe à ses blessures le jour même.... Ses compagnons auront plus de chance les jours suivants puisqu'ils enlèveront la position allemande au milieu « d'horribles tas de cadavres allemands »(Historique »).

 

 

TANOUX L'INTREPIDE !

 

Les premiers chars britanniques apparaissent sur le front vers le 15 septembre ; on est à la fin de l'été ; Le 94ème régiment d'infanterie est « enlevé en automobile » de l'Oise pour être débarqué dans la Somme le 18 septembre 1916. 2 jours plus tard, l'intrépide JEAN TANOUX meurt dans les tranchées du secteur sud de Rancourt.

Soldat de 2è classe, il est plusieurs fois blessés : en 1915, il échappe par deux fois à la mort près du bois de la Gruerie, à Harazée. Le 7 mars 1915, il reçoit une balle dans la région frontale ; le 20 juillet, c'est à l'avant bras droit. Le « bois de la tuerie » n'aura pas raison de Jean Tanoux.

En 1916, Tanoux a rendez-vous avec l'Histoire : le 10 mars, lui et son régiment entrent dans Verdun ; au même moment, les populations sont évacuées ; depuis le 21 février, le « rouleau compresseur » allemand est en marche. TANOUX combat d'abord près de Douaumont ; le paysage est lunaire tant les bombardements allemands ont tout retourné, pulvérisé. Son régiment se transporte ensuite sur Cumières. TANOUX s'illustre lors de terribles combats ; son Registre Matricule précise qu'il « s'est élancé le premier à l'attaque d'un barrage ennemi, le reportant presque seul beaucoup plus loin ; ultérieurement, a fait un prisonnier qu'il est allé prendre au-delà de barrage ». Blessé au cours de la campagne, il est décoré de la Croix de guerre-insigne du régiment.

TANOUX combat ensuite en Lorraine avant de rejoindre la Somme et prend position devant Rancourt( entre Bapaume et Péronne) dans la nuit du 19 au 20 septembre. Dès le matin, les positions du 94è sont bousculées par une attaque allemande ; malgrè une vive résistance (le JMO signale de « grosses pertes » du côté allemand), des éléments « refluent en désordre ». Au soir, on compte plus de 150 hommes morts ou blessés. Le valeureux Jean TANOUX n'est plus.

 

L'offensive cesse définitivement le 18 novembre 1916, après avoir causé la perte d'environ 650 000 Allemands, 420 000 Britanniques et 195 000 Français. Une fois de plus, Joffre a échoué. On se console avec les succès d'octobre sur Verdun. A la fin de cette année 1916, près d' 1 millions de poilus français sont morts; avec la rigueur de l'hiver, on gronde de plus en plus dans les rangs ; l'espoir s'évanouit au 3è Noël de guerre.

 

                                                                                                                               Théo

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