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On meurt encore en Champagne: l'ARGONNE

En 1915, Les opérations se sont concentrées dans le massif forestier de l’Argonne, au cœur de la Champagne-Ardennes.

Cette forêt a fait l’objet de nombreux combats en 1915 ; après l'échec des grandes offensives françaises, commence une véritable guerre de siège. En 1916, Verdun monopolise l'attention et les combats mais les accrochages restent nombreux sur tout le front, et en particulier en Argonne.

 

On profite néanmoins de l'accalmie pour consolider les positions. Ainsi, le 75e régiment territoriale d’infanterie de MATHURIN RAZET participe à la mise en place et au maintien en état complet de défense et d’attaque de son secteur. Nos soldats se concentrent à « tracer et creuser les tranchées, aménager les boyaux d’accès, les points d’appui, créer aux mitrailleuses des emplacements sous abris bétonnés, des abris pour les guetteurs, des observations » (historique), en un mot, réaliser le mieux possible la tâche qui leur était impartie d’occuper, d’organiser et de défendre.

 

L'insécurité est permanente ; le froid, la boue altèrent le moral et la santé de nos poilus. Mathurin RAZET, du 75è RIT, tombe malade ; évacué du front, il décède le 12 février 1916 à l'hôpital N°18 de Châlons-sur-Marne des suites d'une péritonite.

Malgrè l'accalmie, on meurt encore au combat en Argonne. Ainsi, Célestin DEMAY du 2e Régiment D’infanterie tombe le 18 mars à Binarville. Ce jour, les Français ont l'initiative :Le JMO du 2e RI évoque en effet une très forte « concentration de feux » à laquelle ripostent les Allemands ; le quartier est alors « arrosé » pas des obus allemands.

Il est probable que Célestin Demay soit mort ce jour sans avoir vu son adversaire ; car dans cette guerre de matériels, 70% des hommes sont victimes de cette mort dite « anonyme ».

 

Joseph DESPRES, caporal de la 18è Cie du 25è RI, est blessé le 26 août 1916 ; évacué, il n'est qu'en sursit puisque ce « caporal énergique » (RM) est finalement « grièvement blessé en surveillant son escouade chargé d'exécuter un travail dans une tranchée de 1ère ligne le 22 décembre 1916. Le JMO de ce jour indique : « le sergent Penhanhoat et le caporal Després, 18è Cie, sont blessés par éclats de bombe ». Les blessures sont multiples. Il décède 3 jour avant Noël. Il repose au cimetière militaire de Somme-Suippe, tombe N° 1342.

 

On le voit, si ce secteur est plus calme entre 1916 et 1918, il n'est pas non plus épargné par les combats et notamment la terrible guerre des mines qui consistait à creuser sous des buttes, tenues par l'ennemi, afin d'enfouir le plus d'engins avant de les faire exploser. Dans le secteur de Vauquois, quelques kilomètres plus à l'Est, on comptera plus de 500 explosions utilisant plus de 1000 tonnes d'explosifs.

                                                                                                                                    Robin

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