LA BATAILLE DES FRONTIERES, LE PREMIER CHOC ENTRE ARMEES FRANCAISES ET ARMEES ALLEMANDES

 

La Bataille des Frontières est la toute première étape des combats du premier conflit mondial sur le front occidental : elle est le résultat de l'application du plan d'attaque allemand, le plan Schlieffen.

Soucieux de prendre un avantage décisif, l'état-major français lance de vastes offensives début août en direction du Rhin (Strasbourg est allemande depuis 1870). N' a t-on pas promis d' être à Berlin à Noël ?

Joffre néglige la concentration des troupes ennemies près de la Belgique . En effet, les Allemands ont décidé de contourner les troupes françaises massées à l'Est en passant par le Nord. Ils appliquent à la lettre leur plan qui nécessite l'invasion de la Belgique avant de fondre sur la France.

Le 17 août, les deux armées allemandes les plus aguerries (la Ière Armée de Von Kluck et la IIème Armée de Von Bulow) commencent à envahir la Belgique ; ces troupes d'élite, d'une endurance et d'une discipline exceptionnelles, parcourent jusqu'à 60 kilomètres par jour ; à la qualité des troupes, s'ajoute le nombre, près de 500 000 hommes. L'état-major français réagit seulement après l'avance d'une troisième armée allemande dans les Ardennes. Dans l'urgence, Joffre, déjà stoppé en Alsace, revoit entièrement sa stratégie et redéploie ses troupes vers le Nord pour stopper l'ennemi.

 

On livre donc bataille en Belgique, à partir du 21 août, autour de CHARLEROI et de ROSSIGNOL. En dépit de l'appui anglais, la catastrophe est annoncée : improvisation stratégique, infériorité numérique (1 contre 3) et « pantalons rouges »  moins équipés, canons de 75 contre canons de 130 et 150 allemands qui tirent à plus de 10 kms... 130 000 pertes françaises (morts, blessés, prisonniers) en 3 jours!!! Du jamais vu dans l'histoire miltaire de la France!

 Six bédéens tombent lors de cette « boucherie » ; sans casques comme leurs compagnons d'infortune, ils n'avaient que leurs sacs pour se protéger...